Passion des mots Forum culturel |
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| Textes de Alain Girard | |
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+5Enzo epervier François Jipi Alain Girard 9 participants | |
Auteur | Message |
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Gosayn Membre
Nombre de messages : 1030 Date d'inscription : 26/04/2006
| Sujet: Re: Textes de Alain Girard 11/2/2008, 20:22 | |
| Je veux pas être méchant, mais si des "intellectuels maisons" étaient en mesure de percer, ils l'auraient déjà fait. Soral n'est pas arrivé juste l'année où une génération spontanée de brillants penseurs frontistes allait bourgeonner. Ou alors ça serait vraiment pas de chance. C'est d'ailleurs peut-être à cause de cette stérilité qu'ils sont allés passer de la vaseline à Soral entre deux "C'est mon choix". | |
| | | Enzo Membre
Nombre de messages : 51 Age : 55 Localisation : Clermont-Ferrand Date d'inscription : 10/02/2008
| Sujet: Re: Textes de Alain Girard 11/2/2008, 20:26 | |
| Il y a au FN ou dans sa périphérie des intellectuels qui valent bien mieux que Soral qui a fait perdre au FN pas mal de voix avec ses idées stupides... Intellectuels qui ne se sont pas perdus dans la nature, ils ont juste déserté le politique pour le culturel, en bon gramscistes.
De toute façon, avec ou sans Soral, le FN n'a plus de raison d'être. Mais son crime est d'avoir gaché des chances réelles pour des raisons qu'il ne vaut mieux pas se demander de peur d'avoir la réponse... | |
| | | François Administrateur
Nombre de messages : 2406 Age : 62 Localisation : Belgique Date d'inscription : 27/06/2007
| Sujet: Re: Textes de Alain Girard 11/2/2008, 20:34 | |
| Aaaaah! Enfin un peu d'animation sur ce forum | |
| | | Gosayn Membre
Nombre de messages : 1030 Date d'inscription : 26/04/2006
| Sujet: Re: Textes de Alain Girard 11/2/2008, 20:46 | |
| Je ne vois pas en quoi ses idées sont stupides. C'est le discours de Le Pen qui est ambigu. Il y a une fracture entre son discours, qui se veut populaire ( voire populiste) et une grande partie de son électorat ( les mémés friquées qui seraient d'ailleurs mieux au MNR s'il existait toujours).
Ps. Merci, John, de participer aussi activement. | |
| | | François Administrateur
Nombre de messages : 2406 Age : 62 Localisation : Belgique Date d'inscription : 27/06/2007
| Sujet: Re: Textes de Alain Girard 11/2/2008, 20:56 | |
| - Gosayn a écrit:
- Ps. Merci, John, de participer aussi activement.
Désolé, la conversation est un peu trop franco-française pour le petit belge que je suis. Vous citez plein de gens que je ne connais pas donc je ne veux pas risquer de dire des conneries. | |
| | | Gosayn Membre
Nombre de messages : 1030 Date d'inscription : 26/04/2006
| Sujet: Re: Textes de Alain Girard 11/2/2008, 21:37 | |
| La sage prudence que voilà! | |
| | | Jipi Administrateur
Nombre de messages : 5908 Localisation : Belgique Date d'inscription : 26/10/2005
| Sujet: Re: Textes de Alain Girard 11/2/2008, 22:39 | |
| - Enzo a écrit:
- Joie de la société cosmopolite : nous habitons la même ville et nous n'avons apparemment aucune valeurs en commun !
Méfions-nous des jugements hâtifs... de quelles valeurs parle-t-on ? Comment peut-on connaître, après une simple lecture d'un poème, les valeurs défendues par l'autre ? Il faut déjà tellement de temps pour entrer dans la pensée de l'autre... Pourquoi Enzo parle-t-il de CAMP DE TRAVAIL ? Je n'aime pas trop le terme même si la délinquance doit être réprimée. | |
| | | Enzo Membre
Nombre de messages : 51 Age : 55 Localisation : Clermont-Ferrand Date d'inscription : 10/02/2008
| Sujet: Re: Textes de Alain Girard 12/2/2008, 07:56 | |
| - Gosayn a écrit:
- Je ne vois pas en quoi ses idées sont stupides. C'est le discours de Le Pen qui est ambigu.
Il y a une fracture entre son discours, qui se veut populaire ( voire populiste) et une grande partie de son électorat ( les mémés friquées qui seraient d'ailleurs mieux au MNR s'il existait toujours).
Ps. Merci, John, de participer aussi activement. Sauf que le plus mauvais score électoiral du FN, c'est justement chez les personnes aisées et les personnes âgées. Dans le fond, vous ne fonctionnez que sur des préjugés, sans aucune connaissances réelles... | |
| | | Alain Girard
Nombre de messages : 18 Age : 72 Localisation : Clermont-Ferrand Date d'inscription : 01/02/2008
| Sujet: Mon Grand-père. 12/2/2008, 12:38 | |
| Mon Grand-père.
Mon grand-père cet homme que je n’ai connu A dû être gazé en des lieux méconnus, Mon père un homme rude aux douleurs préfacées Porta les armes, là, où vous l’aviez poussé ;
Toutes générations confondues dans l’histoire Ont subi les délais des pouvoirs infectés Et les plaies des raisons savent qu’il est trop tard Pour remettre à l’endroit ce monde meurtrier.
A quel autre combat mènerez-vous les hommes, Qu’elle est cette bouch’rie d’où ne revient personne Et pour quelle victoir’ détruirez-vous les vôtres, Quel est donc ce drapeau que vous voulez fair’ nôtre ?
Vos armes sont toujours plus précises, plus justes Mais vos cœurs indomptés ne savent pas la paix, Ils énoncent partout, tout ce qui est injuste Et n’en savent tirer que violence et regrets.
La mort guide vos pas sur des routes sans gloire, Vous gouvernez des peuples et des insoumis, Le mélange à présent se fait enfin valoir, L’équilibre ne tient qu’à deux ball’ et demie.
Ne vous y trompez pas les hommes des pénombres Ont des pères couchés sous vos propres décombres, Ils n’oublieront jamais la couleur des linceuls Avant d’aller, pour vous, se fair’ casser la gueule.
Alain Girard | |
| | | Enzo Membre
Nombre de messages : 51 Age : 55 Localisation : Clermont-Ferrand Date d'inscription : 10/02/2008
| Sujet: Re: Textes de Alain Girard 12/2/2008, 12:40 | |
| Que dire sinon que je suis d'accord...
5e couplet de l'Internationale :
"S'ils persistent ces cannibales A faire de nous des héros Ils sauront que nos balles Sont pour nos propres généraux..." | |
| | | Alain Girard
Nombre de messages : 18 Age : 72 Localisation : Clermont-Ferrand Date d'inscription : 01/02/2008
| Sujet: Re: Textes de Alain Girard 12/2/2008, 15:30 | |
| … Je commencerai par la fin. Il regarda ses menottes, les murs presque se touchant, la cellule sale et les hommes sombres. Les clefs qui jouent à la plus belle. Il sortit de la cellule. Ceux qui dormiraient là ce soir, cachaient leurs visages sous leur couverture. Combien de jours ici ? Rien ne changerait ce rituel. Les hommes sous les couvertures quand l’un d’entre eux prend son paquetage. La porte est une nuit sans mot lorsqu’elle se referme derrière vous. Que vous entriez ou sortiez, la porte est une nuit sans mot. Sans mot les jours parmi ces hommes en attente de combien ? Combien de jours, combien de nuits, combien de morts imaginées ? Combien de fois la sortie, le retour ? Combien de plaies pour l’imposture ? N’est-il pas d’imposture parmi tous ces déchets ? Ces hommes prient au piège des libertés citées ? Qui peut souffrir cela ? Quoique que fut son offense aux étalages publiques ? Lui, c’est le Gitan. Vingt ans. Vole de voiture. Récidive. Un an au trou. Lui, c’est « je viens de la zone ». Doit apprendre à lire et à écrire. Sortira quand il réussira l’examen « scolaire ». Lui, c’est « le clochard ». sans domicile fixe. Ramassé sur un banc. Trente jours au chaud. Moi, c’est « je découvre ». J’ai pas volé l’orange. Je sens ces hommes. Je les respire. Les regards sont suspects. Les paroles rares. La cellule, trois lits superposés. Une table. Le chiotte. On peut lire, attendre, tourner en rond, siffler, cracher parterre dans tous les cas les matons surgiront. Fouille. Alignés dans le couloir on entrevoit les matelas virés à droite à gauche, les barreaux de la fenêtre raisonnés des grands coups de gourdins métalliques. -J’en ai limé deux avec une lime à ongle, susurre le Gitan ! -Y en a cinq, dit « je viens de la zone » -Tu sais compter, rétorque le clochard ? -Moi, je découvre… ça sent la violence ! Rapidement l’on s’habitue. L’homme parle s’il y a danger. Entre eux, dans la cellule, le silence est indécis. La porte s’ouvrira sur l’un d’eux, l’un après l’autre; les couvertures sur les visages, l’une après l’autre. Ils sortiront chacun leur tour mais… la cellule ne sera jamais vide. Je finirai par le début. Nuit noire. Voiture volée. Interpellation. Arme sur le ventre. Risque de tout vivre ou de tout perdre selon la tension. Rien à dire. Le tort fait le coupable. La loi sa besogne. Je regarde mes menottes. Les armes brillent dans les gyrophares. Je sais où je vais alors qu’avant je cherchais mon chemin. Alain Girard | |
| | | Enzo Membre
Nombre de messages : 51 Age : 55 Localisation : Clermont-Ferrand Date d'inscription : 10/02/2008
| Sujet: Re: Textes de Alain Girard 12/2/2008, 16:21 | |
| Histoire vraie...
Les mains menottées, Vincent entra dans la cellule. Il y avait déjà un autre client dans "l'hôtel" où l'Etat logeait les indésirables. Un hochement de tête en guise de salut. On le débarassa de ses menottes. Le maton signala qu'il allait le surveiller particulièrement, il avait des ordres...
Le co-détenu regarda ce gibier de potence avec une once de respect mêlé de surprise. En quoi ce gros garçon aux yeux doux devait-il avoir ce "traitement de faveur" ? Il n'avait pas l'air d'un ponte de la mafia !
Le "détenu spécial" entreprit de tailler avec le couteau en plastique de son "palteau-repas" le carton qui avait contenu le fromage. Le co-détenu regarda avec curiosité... Il taillait une croix, puis dix crans. Une fois l'objet achevé, il fit glisser ses doigts sur chaque "pointe" en carton : "Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous..." - T'es catho ? demanda le co-detenu Hochement de la tête. - Respect, moi je suis muslim. Je bossais chez Mac Do, je suis là pour une embrouille, une bagarre. Un mec m'avait carotté de la thune, j'y ai déchiré sa race grave ! Problème, j'ai tapé un peu trop fort, je l'ai presque fumé ! Comme j'ai déjà fait du zonzon, j'vais en prendre pour six mois. Toi t'es tombé pourquoi ? T'es reçu comme un caïd ! T'as braqué ?
Vincent leva les yeux et regarda son co-détenu. D'une voix calme, il déclara : "ils sont venus m'arrêter sous les yeux de mon fils, j'ai été dénoncé, ils savaient que j'étais en France. Je laisse une femme et sept gosses en Belgique.
-Zarma !!! fit le co-detenu... T'es Scarface toi !!! T'a fumé des keufs ? dealé du H ?
Le silence s'installa dans la cellule. Puis, Vincent lança :
- Moi ? J'ai écris des livres.
Incrédule, le co-détenu, qui n'avait jamais mis les pieds dans une biliothèque et guère plus dans une école, s'exlama :
- On va en taule pour des livres ? - En France oui... - Donne-moi ton nom, il faut que je le lise... Du zonzon pour écrire un bouquin, mais quel pays de merde !!!
Et Vincent écrivit de son écriture rapide de scientifique son nom complet. - Respect, total respect... conclua, estomaqué, le co-detenu en rangeant le papier dans la poche de son survêtement... | |
| | | Jipi Administrateur
Nombre de messages : 5908 Localisation : Belgique Date d'inscription : 26/10/2005
| Sujet: Re: Textes de Alain Girard 12/2/2008, 20:42 | |
| Intéressant ce texte Alain, car il offre une nouvelle dimension... | |
| | | Alain Girard
Nombre de messages : 18 Age : 72 Localisation : Clermont-Ferrand Date d'inscription : 01/02/2008
| Sujet: Re: Textes de Alain Girard 13/2/2008, 15:03 | |
| - Jipi a écrit:
- Intéressant ce texte Alain, car il offre une nouvelle dimension...
Merci, Jipi, de ta réponse. Amitiés Alain | |
| | | Alain Girard
Nombre de messages : 18 Age : 72 Localisation : Clermont-Ferrand Date d'inscription : 01/02/2008
| Sujet: Re: Textes de Alain Girard 13/2/2008, 15:05 | |
| - epervier a écrit:
- Ecrire pour se délivrer, tenter l'approche de la délivrance.
Ecrire pour mieux agir et ainsi parcheminer dans l'acceptable. Ecrire et enfin sourire car les mots sont délivrance.
Merci pour ce magnifique écrit!
André, épervier Merci Epervier de ta réponse et de ta lecture, Amitiés Alain | |
| | | Alain Girard
Nombre de messages : 18 Age : 72 Localisation : Clermont-Ferrand Date d'inscription : 01/02/2008
| Sujet: Re: Textes de Alain Girard 13/2/2008, 15:11 | |
| Lorsque vous sortez …
Il est étroit mon chemin creux aux pieds de géantes montagnes, étroit, ainsi que ténébreux, j’ai goûté, de la vie, le bagne.
Il s’en fallut de trois fois rien - l’hiver était rude et précis - des hommes, qui savaient le bien, me dirent que j’étais ici
pour avoir, en des jours anciens, détourné l’ordre respectable - bien sûr le leur n’était le mien - mais je devais plaider … coupable.
Le bruit des clefs, les longs couloirs, des portes closes sur des vies, on entre … on n’a rien à vouloir … on se tait … et l’on vous dévie
du chemin creux, loin des regards, où vous alliez comme étonné que la liberté ne s’égare entre vos mains, elle … ânonnée.
Le ciel si clair du froid du temps, entre les barreaux, se divise, l’on compte l’ombre des instants mais les instants n’ont plus la mise …
Le chemin creux n’a pas changé, seule, en des reflets, la saison a, quelque peu, tout mélangé lorsque vous sortez … de prison.
Alain Girard | |
| | | mireille.j Membre
Nombre de messages : 524 Age : 67 Localisation : belgique Date d'inscription : 03/09/2007
| Sujet: Un môme de seize ans. 16/2/2008, 22:04 | |
| A accueil Alain Girard, je vous ai donné mon opinion à propos de vos poèmes que j’aime. Les prisons sont remplies par de personnes qui ne devraient pas y être spécialement, et certaines dangereux pour la société courent en liberté. Devrions nous ne pas faire la différence entre les frais truands et les personnes qui ont fait qu’une petite erreur dans le parcours de leur vie. Si je suis trop pauvre, et j’aurais une famille a nourrir, et je ne trouverai pas de solutions, oui, je volerai aussi pour mes enfants… De toute façon, si vous avez du fric, vous pouvez vous payer un bon avocat qui vous en sort, et sans fric pour la même connerie, vous tireriez plus longtemps parce que votre avocat, vous ne défendriez pas de la même manière. La justice est une histoire de fric, la statue le prouve, elle a les yeux bandés… ! | |
| | | Alain Girard
Nombre de messages : 18 Age : 72 Localisation : Clermont-Ferrand Date d'inscription : 01/02/2008
| Sujet: Pierrot ou Arlequin ! 18/2/2008, 14:53 | |
| Pierrot ou Arlequin !
Simple vie, je m’endors chaque jour un peu plus A croire à ne pas croire en un endroit heureux Et le temps d’exister me semble révolu, Le chemin, ici bas, est un peu trop pierreux !
Il fut de doux soleils, de belles éclaircies, Des petites façons de se sentir quelqu’un A travers l’autre et puis l’hiver s’en vient ici Et l’on se sent tout seul, Pierrot ou Arlequin !
Les pavés de la route ont usé mes souliers, Le vent des déraisons a ridé mon visage, Mes mots n’ont même plus de pleins et de déliés, Simple vie, je voulais être juste sans âge !
Je ne regarde pas hier, ni autrefois, Tout semble défaillant, mutilé, incertain Et seul, dans ce huis clos, au regard de ma foi Je sollicite Dieu d’éteindre mes matins !
Alain Girard
Le 12 02 2008 | |
| | | epervier Membre
Nombre de messages : 69 Localisation : Kébec Date d'inscription : 12/12/2005
| Sujet: Re: Textes de Alain Girard 2/3/2008, 23:39 | |
| Une profonde réflexion que je respecte...
amitisés québécoises,
André, épervier | |
| | | Hervé Tadié Membre
Nombre de messages : 50 Localisation : Cameroun Date d'inscription : 14/04/2008
| Sujet: Re: Textes de Alain Girard 15/4/2008, 13:45 | |
| J'aime! mais malheureusement il faudra du temps pour que cesse les guerres... | |
| | | Jipi Administrateur
Nombre de messages : 5908 Localisation : Belgique Date d'inscription : 26/10/2005
| Sujet: Textes de Alain Girard 26/3/2009, 16:22 | |
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| Sujet: Re: Textes de Alain Girard | |
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