Appel urgent aux oenologues qui fréquentent ce forum

Sujet: Appel urgent aux oenologues qui fréquentent ce forum 28/8/2008, 19:38

Je reçois demain une douzaine d'amis qui ont le gosier bien en pente tout en appréciant le vin de qualité.

Ma charmante femme leur servira entre autres du poulet au pineau, suivi d'un plateau de fromages.

J'ai dans ma cave deux vins en quantité suffisante pour cette bande de soiffards : un Saint-Joseph 2005 et un Fronsac 2002.

Lequel des deux conviendra le mieux avec le poulet, et lequel réserver pour le fromage ?

Si vous me répondez deux fois aucun des deux, j'ai un problème mais je suis prêt à l'assumer.

Le Fronsac 2002 serait parfait pour le fromage. Aucun doute!

Après je ne m'y connais pas assez en vins de la vallée du Rhône pour oser conseiller le St Joseph avec le poulet...
Donc vaudrait surement mieux attendre un autre avis.
Désolée de n'apporter qu'un avis si peu utile...

Une douzaine d'amis ? Il y en a qui ont de la chance !!!

Jean-Pierre Poccioni est le spécialiste !

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Merci Fjörgyn pour ce premier conseil. J'attends avec impatience l'avis de Jean-Pierre (à moins qu'il ne délègue le Faune pour répondre à sa place.)

Sujet: Appel urgent... 28/8/2008, 22:49

Au risque de paraître snob je dirai quel Saint Joseph et quel Fronsac ?

Mais à priori le Saint-Joseph sera sans doute plus noble et on laissera donc au Fronsac l'épreuve des fromages toujours un peu difficile pour un vin (contrairement aux idées reçues).

Donc Saint-Joseph poulet et Fronsac fromage et bon appétit....

Merci pour cette réponse et voici les détails (que j'aurais dû donner immédiatement):

- Saint-Joseph "Les Coteaux" 2005

- Fronsac "Le Petit Ane" 2002

Ceci modifie-t-il ton avis ?

Sujet: Appel urgent... 29/8/2008, 15:20

Je ne connais pas le Saint-Joseph dit les coteaux, mais le Fronsac de M. Favier, oui ( plutôt son vin de garde, le Petit âne étant lui issu de jeunes vignes donc plus léger.

Mon point de vue reste le même: le vin le plus noble en premier. Le Fronsac semblera moins bon, mais les fromages font tellement souffrir les vins ( en général) que cette solution me semble bonne.

Merci Jean-Pierre !!

Sujet: L'äme du vin... 30/8/2008, 19:59

Le terme "œnologue" est-il le bon ? j'en doute. L'oenologie est un métier codifié qui appartient au monde de la chimie. Grâce à ses connaissances spécifiques, techniques, ce spécialiste accompagne, supervise l’élaboration des vins et des produits dérivés du raisin. Il y en a-t-il un sur le Forum ? Malgré ma grandiose curiosité je ne connais pas tout de l’existence de JP Poccioni, tant d’en faut ! Mais je ne suis pas certaine que la principale activité de Jean-Pierre concerne l’analyse et les recherches technologiques visant à l’amélioration des cépages, mais qui sait, je me trompe sur notre Poccioni national...

Qu’il soit un amateur véritablement éclairé, un tâte vin de première et connaisseur très motivé, je n’en doute pas un seul instant, mais il me semble que la désignation d’œnologue, n’est pas adaptée.
Pour en avoir pas mal fréquenté du temps où j’étais critique de restaurants, je sais ce qu’indiquent les textes à ce sujet sur la formation en œnologie qui passe par l’obtention d’un Deug sciences et technologies mention sciences de la vie, ou d’un DUT génie biologique puis, par le diplôme national d’œnologue.

Sortirais-je grandie ou affaiblie de ma réflexion je ne sais et peu m'importe, quoi que le grandissement ne manque pas d'allure. Mais elle est également là pour un clin d’œil à tous et à Jipi qui m’a bien réjouie récemment.
Signé : Moi .

Sujet: Appel urgent... 30/8/2008, 21:15

C'est vrai, le terme œnologue n'est pas celui qui désigne l'amateur de vin, celui dont on pense qu'il sait dans quel ordre servir Saint-Joseph et Fronsac...

Il est tout aussi exact que je n'ai aucun rapport avec la chimie, bien qu'un œnologue soit assez peu chimiste. Certes sa formation exige en la matière des compétences mais elles sont périphériques et ne cernent en rien le cœur du métier.

Ma réponse n'en fut pas moins réponse à la question posée et j'espère que John s'en trouvera bien !

Quant à prétendre faire le tour de mes talents, quel chalenge ! (comme disent les cadres toujours supérieurs)

Mais vous en êtes une autre, chère Victoire, nous dévoilant un passé de critique gastronomique !

PS : Petite précision, l'oenologue ne se mêle pas de l'amélioration des cépages, chasse gardée de la sainte INRA. Mais parfois il aimerait bien !

Certes certes... mais dans ce pays de sauvages qu'est la Belgique, quand on dit de quelqu'un qu'il est oenologue, 99 fois sur 100 on veut simplement dire qu'il s'y connaît en vin.

Pas en France ?

John a écrit:: Certes certes... mais dans ce pays de sauvages qu'est la Belgique, quand on dit de quelqu'un qu'il est oenologue, 99 fois sur 100 on veut simplement dire qu'il s'y connaît en vin.Pas en France ?

Certains doivent faire l'amalgame dans l'hexagone. Démonstration est faite, cher John, qu'au milieu des tribus Belges, pas mieux que chez celles de France, on ne prend le temps de s'informer plus en profondeur sur la vie des mots. Moi comme mes semblables, mais je me soigne, le long des decennies nous sommes portés par l'inconscient collectif, par le murmure, par l'opinion, par l'insuffisance, par les a priori. L'ignorance fini par mener à l'intox et l'intox conduit aux guerres mondiales ! Paix et Amour non ? Et puis, n'est-ce pas délicieux d'essayer de se compter parmi les 10% qui refusent le moutonnage...

Nombre de messages : 23 Date d'inscription : 29/08/2008

Le Fronsac évidemment pour le fromage. Pour le poulet qui est une viande blanche mariée avec le Pineau , si il fallait servir du vin rouge, j'aurais opté pour un Bourgueuil et si il m'avait fallu servir un vin blanc, j'aurai opté pour un Sancerre...mais les goûts....

Jean-Pierre Poccioni a écrit:: C'est vrai, le terme œnologue n'est pas celui qui désigne l'amateur de vin, celui dont on pense qu'il sait dans quel ordre servir Saint-Joseph et Fronsac. Il est tout aussi exact que je n'ai aucun rapport avec la chimie, bien qu'un œnologue soit assez peu chimiste. Certes sa formation exige en la matière des compétences mais elles sont périphériques et ne cernent en rien le cœur du métier. Ma réponse n'en fut pas moins réponse à la question posée et j'espère que John s'en trouvera bien ! Quant à prétendre faire le tour de mes talents, quel chalenge ! (comme disent les cadres toujours supérieurs) Mais vous en êtes une autre, chère Victoire, nous dévoilant un passé de critique gastronomique ! PS : Petite précision, l'oenologue ne se mêle pas de l'amélioration des cépages, chasse gardée de la sainte INRA. Mais parfois il aimerait bien !

Et c'est un grand plaisir, un plaisir esthète, de lire votre prose viticole Jean-Pierre, entendre parler ceux qui savent le vin est un bonheur vrai. Je n'ai pas cette géographie là à l'esprit. Vous savez, j'ai tant expérimenté dans ma vie que j'ai l'impression d'avoir une vision déployée, mais m'ont manqué une infinité de choses. Une vie où j'ai hanté une maison de reliure, des salles de cinéma pour les critiques de films, les vitrines et leur décoration, ou encore recrutée comme commerciale trop douée pour plein d'objets, mais terrifiée par la clientèle et détestant le mercantilisme. Ou bien négociant des films chez Jean Mineur ou des encyclopédies que j'ai fini par acheter, du bon sens. On m'a même vue, à cause de la particule et d'un vécu inclassable, comme gouvernante chic dans l'hôtel particulier d'un influent producteur de Cinéma neveu de Montand, un homme exquis et sa moitié. Elle une figure du Théâtre trouvant tout naturel d'avoir une ex journaliste à son service.
J'ai été et demeure, l'intellectuelle concernée et une manuelle aimant manier. Quarante déménagements en quarante ans, critique de restaurants je le fus effectivement, du jour au lendemain. Coup de coeur réciproque avec un éditeur national, amis immédiatement, il ne peut en être autrement dans ce genre d'aventure. Il fut intraîtable cependant sur la rentabilité et le dévellopement du lectorat, comme beaucoup d'entre eux, normal n'est-ce pas. C'est un pacte. Dix années pendant lesquelles j'ai testé et commenté par l'écrit une table par jour, quelquefois deux. Je ne me suis pas vue exactement comme gastronome cependant, et n'aurais pas pensé me baptiser comme telle, m'a cruellement fait défaut une approche beaucoup plus affinée de la cuisine et la culture des vins. Ce qui me donna à l'époque l'occasion d'une fréquentation assidue des sommeliers, cavistes, représentants en flacons, propriétaires et viticulteurs de tous poils, sommeliers de grandes maisons et autres œnologues.
J'allais finir par décider de devenir réellement auteur et envoyée spéciale sur la mémoire des autres, donc biographe. J'avais été trop prise par le temps, surtout par la responsabilité de mes publications et ce sont les destinées individuelles qui me portent avant tout.

Daniel a écrit:: Le Fronsac évidemment pour le fromage. Pour le poulet qui est une viande blanche mariée avec le Pineau , si il fallait servir du vin rouge, j'aurais opté pour un Bourgueuil et si il m'avait fallu servir un vin blanc, j'aurai opté pour un Sancerre...mais les goûts....

Vous avez sûrement raison mais comme je n'avais pas de Bourgueuil, je n'ai aucun regret, d'autant que le Saint-Joseph a été très apprécié même s'il était presque trop bon pour le plat !

Le Petit Ane Fronsac quant à lui a fait merveille avec les fromages.

Ah les vins ! Comme je les aime !

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