Je me sens d'une humeur de pervenche. La nuit est bien lunée et aux beaux arrondis laiteux de ses courbes elle ajoute les frissons variabiles de nuées d'étoiles à la dérive.
Les oiseaux, infinitésimaux s'égaillent quand la soleil fleurit en spires éperdue.
Je ne vois pas d'autre livre à ouvrir que celui des frondaisons animées par la lumière, que peuplent des fraicheurs scintillantes. On s'attendrait à voir se dessiner la silhouette gracile de la biche, du daim, du lièvre... Inutile. La foison secouée des coroles répand des baumes, des lueurs, des marquèteries et des rhombes. Je bois des yeux un azur nomade, je file ventre à terre avec le vent, ébroué dans les pétales.
Le silence porte des fifres de joie, car je suis ivre, des chants entrelacés comme des frises par les passereaux et des guilleris qu'on croirait bleutés dans les brassées de feuillages encorbéllés.
Enchanteur venu en chantant, le matin dépose son grand message: la vie est possible ! La vie est Possible !
...Il doit pourtant bien y avoir un monde quelque part où la source décore la partitions des enchantés...
je m'allongerai alors de tout mon, long
...dans le soir, dans sa soie suave je serai serein et plein de sapience, je susurrerai l'hymne de la mousse de la source...
Allitérature.