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 Sweeney Todd : Le Barbier diabolique de la rue de Fleet Stre

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Poe_

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Date d'inscription : 04/03/2008

Sweeney Todd : Le Barbier diabolique de la rue de Fleet Stre Empty
MessageSujet: Sweeney Todd : Le Barbier diabolique de la rue de Fleet Stre   Sweeney Todd : Le Barbier diabolique de la rue de Fleet Stre Empty4/3/2008, 14:52

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Synopsis :

Après avoir croupi pendant quinze ans dans une prison australienne, Benjamin Barker s'évade et regagne Londres avec une seule idée en tête : se venger de l'infâme Juge Turpin qui le condamna pour lui ravir sa femme, lucy, et son bébé, Johanna. Adoptant le nom de Sweeney Todd, il reprend possession de son échoppe de barbier, située au-dessus de la boulangerie de Mme Nellie lovett. Celle-ci l'informe que Lucy se donna la mort après avoir été violée par Turpin.
Lorsque son flamboyant rival Pirelli menace de le démasquer, Sweeney est contraint de l'égorger. L'astucieuse Mme Lovett vole à son secours : pour le débarrasser de l'encombrant cadavre, elle lui propose d'en faire de la chair à pâté, ce qui relancera du même coup ses propres affaires.
Sweeney découvre que Turpin a maintenant des visées sur Johanna, qu'il séquestre avec la complicité de son âme damnée, le Bailli Bamford. L'adolescente a attiré les regards d'un jeune marin, Anthony, celui-là même qui avait sauvé Sweeney lors de son évasion. Amoureux fou de la jeune innocente, Anthony se promet de l'épouser après l'avoir arrachée à Turpin.
Pendant ce temps, le quartier de Fleet Street s'est entiché des "tartes" très spéciales de Mme Lovett, et celle-ci se prend à rêver d'une nouvelle vie, respectable et bourgeoise, avec Sweeney pour époux et Toby, l'ancien assistant de Pirelli, comme fils adoptif. Mais Sweeney est bien décidé à mener à terme sa vengeance, quel qu'en soit le coût...



voilà LE grand retour de Tim Burton, après des années d'errance artistique qui ont donné un très mauvais film indigne du maitre (la planète des singes) et 2 beaux films (Big Fish et Charlie...) à la fois poétiques et fantaisistes mais complètement expurgés de toute forme de noirceur, élément qui constitue l'essence de l'univers "Burtonien".
Et voilà que débarque Sweeney Todd et dès l'ouverture le ton est donné, le côté obscur de Tim Burton est de retour. Couleurs désaturées, lumières faibles, visages aux teints blafards... Des codes esthétiques qu'on n'avait plus vu depuis Sleepy Hollow (grande oeuvre mal-aimée...), quel bonheur! Et là, surprise: Depp commence à chanter... Et 80% des dialogues du film sont chantés! Une véritable comédie musicale, la 1ère pour Burton qui a souvent implanté des passages chantés dans ses films mais jamais sur la totalité.
Et le résultat est bluffant, les morceaux sont magnifiques (même si parfois un peu "gnan-gnan"), les acteurs chantent vraiment bien... Surprenant! Même sans être fan de comédie musicale on prend un plaisir immense.

Le scénario, simple mais solide, s'accorde parfaitement à l'univers visuel, avec ce barbier brisé par son passé qui revient se faire justice lui-même, poussé par la haine et le désir de vengeance. Mais en passant à l'acte et au fil de ses rencontres, il ne pourra pas échapper à la démence... Ses rencontres sont d'ailleurs savoureuses car les seconds rôles sont tous parfaits: Helena Bonham Carter dans une prestation digne de celle de Fight Club avec un humour noir décapant, Alan Rickman en juge impitoyable et Sacha Baron Cohen en Barbier italien à l'accent surréaliste dans une des scènes les plus drôles du film... On passera sur les 2 jeunes tourtereaux dont l'idylle fait presque tâche et constitue en fait le seul vrai défaut du film.

Pour le reste... Cette peinture d'un Londres où les habitants ont l'apparence de cadavres, comme s'ils étaient tous déjà mort et n'attendaient que la libération par le Barbier, ces gerbes de sang surréalistes, ces numéros chantés, cette violence, cette lumière, ces acteurs... Renaissance ou chant du cygne, c'est en tout cas un Burton de très grand cru.
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