La conscience !

La France est cet admirable pays qui avec plus de huit millions de pauvres sur son territoire (et des milliards ailleurs! ) se passionne pour " l'affaire Depardieu" et s'interroge avec angoisse sur la façon de résister sans trop de dommages aux lourds repas en rafales que lui réserve cette fin d'année !

Joyeux Noël !

La Belgique est cet admirable pays avec ses 11 millions d'habitants (25 % risquent de basculer dans la pauvreté) dont les médias nous bassinent les oreilles avec cette affaire Depardieu, puisque ce dernier, opportuniste de surcroît, ne songe qu'à ses affaires et à son fric en voulant s'installer en Belgique (dans les jours qui viennent). Avec l'aval de plusieurs politiciens complices. Sans compter l'autre gros affairiste qui vient aussi d'arriver en Belgique : Bernard Arnault. Je suis écoeuré, comme certains intellectuels français que j'ai entendus, de ces exils. Tout simplement parce que Hollande a eu la justesse de penser qu'il fallait taxer davantage les très grosses fortunes. Pas un seul belge un peu intelligent pour dire à ces hommes qu'ils feraient mieux de rester chez eux, en solidarité avec leur pays et les autres français, si leur seul objectif est de limiter la casse de leurs très petites affaires...



Joyeux Noël !

Cela ne me choque pas que l'affaire Depardieu fasse débat dans un pays où la pauvreté progresse, au contraire, on est en plein dans le sujet.

Cette affaire Depardieu mérite selon moi le battage médiatique qui lui est réservé car elle nous met face à des réelles questions tout en montrant les difficultés et limites auxquelles sont confrontés les décideurs politiques.

Organiser un système vraiment solidaire où les richesses sont partagées de façon équitables est une affaire autrement plus complexe que ce que laissent supposer certains slogans dits de gauche. Il n'y pas de yaka, comme se plaisait à le répéter un des anciens collègues.

Le communisme n'a jamais fonctionné que sous des régimes totalitaires où même la liberté de quitter le pays n'existait pas. Ce constat est triste mais il est bon de s'en rappeler avant de promettre des belles choses dans ce pays de liberté quasi totale qu'est la France.

P.S.: Surtout, n'allez pas croire que je cherche ici à défendre ce gros porc de Depardieu. Mais permettez-moi simplement de dire que tout cela était hautement prévisible.

Je ne crois pas du tout qu'il soit pertinent de complexifier outre mesure un problème simple au fond. Si au lieu de communiquer sur des pourcentages d'impôt M.Depardieu osait dire : Je n'ai gagné cette année "que" tant de millions d'Euros" il aurait peut-être moins de partisans!

Par ailleurs un peu d'intelligence ne nuirait pas à tous ceux qui voient d'un mauvais oeil les impôts quand ils ne parlent pas de spoliation ! ( en France c'est une opinion archi commune) Tous ces gens qui veulent des routes, des stades, des hôpitaux, des écoles etc...

Pour le reste, c'est-à-dire une répartition rigoureusement équitable, c'est effectivement une autre affaire, une affaire probablement insoluble dans ses limites mais ce n'est pas le sujet actuel tant nous en sommes loin dans ce monde où chaque jour éloigne riches et pauvres.


PS : Je propose aussi une réflexion sur la relativité de la liberté de ceux qui sont au-dessous du seuil de pauvreté, qui dorment dans la rue et doivent leur subsistance alimentaire aux organisations caritatives !

Liberté de quoi faire ?

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Par ailleurs un peu d'intelligence ne nuirait pas à tous ceux qui voient d'un mauvais oeil les impôts quand ils ne parlent pas de spoliation ! ( en France c'est une opinion archi commune) Tous ces gens qui veulent des routes, des stades, des hôpitaux, des écoles etc...

Ah mais tu ne trouveras pas quelqu'un qui soit plus d'accord que moi avec toi sur ce point-là !

Le problème est que les gens sont ce qu'ils sont. Ne pas tenir compte de l'égoïsme fondamental de l'être humain est une erreur qui pour moi est aussi peu intelligente que ne l'est l'attitude que tu décris ci-dessus.

En matière de politique je suis adepte du pragmatisme. Au-delà des idéologies - qui m'intéressent aussi bien sûr - la question est de voir ce qui marche et ce qui ne marche pas.

Une mesure idéologiquement convaincante mais qui ne marche pas n'a strictement aucun intérêt.

L'affaire Depardieu m'intéresse dans la mesure où elle va permettre de voir (selon le nombre de riches qui imiteront ou non l'ami Gérard) si la mesure du gouvernement Hollande est efficace ou non dans un pays comme la France.


Quant à ton P.S., pour ma part je parlais de la liberté dont jouissent les nantis puisque c'est chez eux qu'on a la possibilité de ponctionner plus ou moins d'impôts. La liberté des pauvres est un autre sujet, c'est clair.

La crise...

Le "consommable", du superflu au nécessaire, du "haut au bas de gamme", tant qu'il demeure consommable, rend la crise "supportable" : il suffit pour cela de se rendre dans n'importe quelle grande surface commerciale et de voir à perte de vue les rayons de marchandises, produits alimentaires et autres, par exemple en ces jours de fin d'année, toutes ces "noëlleries" venues de Chine principalement, par containers débarqués dans les grands ports Européens...

Le paradoxe de la crise : d'un côté la gabegie de consommation de masse, et d'un autre côté les millions de pauvres dont les "Marchés" n'ont pas besoin puisqu'il y a tous ces autres millions de gens qui consomment.

Il n'empêche... Il n'empêche... Les Marchés, eux, se les rappellent bien, ces millions de pauvres qu'ils vont râcler dans les cités de misère et dans les campagnes désindustrialisées, et dont ils vont se servir, sans pour autant de tous, comme des rasoirs jetables...

Si la crise, en tant que système indécent, tient comme elle tient, c'est parce que les acteurs minoritaires, possesseurs de capitaux, protégés et privilégiés, qui orchestrent et planifient, comptent en fait sur ce que j'appelle "un équilibre scélérat" afin de se maintenir, eux et eux seuls, dans une opulence sans limites... Et cet équilibre c'est celui ci : un milliard et demi de consommateurs de toutes sortes de produits et services d'une part ; et tout le reste de la population mondiale tous pays confondus, "hors circuit" mais corvéables à merci, d'autre part...

... Si Depardieu est un "gros porc" (et il l'est!) ... Il n'est pas le seul, et il y a pire...

... En pleine crise, les marchés boursiers (ma langue fourche et je dis "les marchés bousiers") se portent bien mieux que les marchés...du travail ! (moins il y a de travail, et plus les marchés boursiers rapportent de l'argent)...

Et pendant ce temps là, on manifeste, on manifeste... Pour ou contre le mariage homo!

D'accord dans l'ensemble Yugcib, sauf sur un point: les pauvres aussi sont des consommateurs! Les jouet chinois auxquels tu fais allusion ne sont pas achetés pour les enfants des classes aisées mais pour les plus modestes et jusqu'aux miséreux ( ceux qu'on voit "gratter" chez les buralistes entre deux petits blancs...)


PS : Ce que tu dis de Depardieu n'est pas trés gentil pour les porcs qui sont des animaux plutôt sympathiques.

... Je me souviens d'un cochon que la famille de l'un de mes copains du temps où j'étais au lycée de Mont de Marsan, élevait, proche de chez moi à Tartas dans les Landes : ce cochon était apprivoisé et se comportait en animal de compagnie exactement comme un chien ou un chat !
Ils l'avaient appelé "François" et à l'appel de son nom, il venait... Tout propre il était, ce cochon, et "ne faisant ses besoins" que dehors et toujours au même endroit, et jamais dans la maison... Il suivait en promenade sur des chemins proches de la rivière ou dans la forêt, tel un chien sans laisse. Et la nuit, il dormait dans la maison, au cellier ou dans la cuisine. Il engloutissait glands et pommes de terre et pâtées cuites en chaudron, ne tombait jamais malade et eut une longue vie, et pour finir mourut de vieillesse...
Bien des années plus tard, et maintenant encore chaque fois que je repasse devant cette maison (les gens sont morts, ce sont d'autres propriétaires) je dis "la maison du cochon François") ... Mais je me garde bien cependant de dire, lorsque je reçois ma cousine de Mont de Marsan et son mari François : "voici la maison du cochon François"... Lors d'une promenade de dimanche après midi dans les environs de Tartas...
Bien entendu, Depardieu, "c'est pas du tout ce cochon François" !

Attendez de voir mon cochon posté prochainement !!!
Vous allez l'adorer... il traverse un village abandonné et troué par les balles !!!
Il est bien sympathique !

Voilà que Depardieu est devenu un grand ami d'une immense dictateur à savoir Poutine !!!
Il serait même prêt à devenir Ministre de la Culture en Russie !!!
Et il a même dit Gérard que Poutine était un gentil et que nous ne connaissions rien de ce pays et de son chef trop cool et trop gentil !!!

Ah ! Que j'aime ce type d'humanité incarné par Depardieu !!!

... Et il ne connait -et n'écrit- pas un seul mot de russe !
Mais gros et bouffi, alcoolique comme il est, il fera pas de vieux os !